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collectif : "non a napoleon le petit"

17 mai 2009

Estrosi vénère Napoléon le petit


Estrosi Vénère Napoléon le petit
envoyé par Henry_Sappia_1871. -
Vidéo envoyée par 

"Il ne sera jamais que l'étrangleur nocturne de la liberté;il ne sera jamais que le tyran pygmée d'un grand peuple.L'acabit de l'individu se refuse de fond en comble à la grandeur,même dans l'infamie.Dictateur il est bouffon;qu'il se fasse empereur il sera grotesque.Ceci l'achèvera.Faire hausser les épaules au genre humain,ce sera sa destinée.Sera t'il moins rudement corrigé pour cela? Point.Le dedain n'ôte rien à la colère;il sera hideux,et il sera ridicule.Voilà tout." Victor Hugo Le maire de Nice,Christian Estrosi,a déclaré que Victor Hugo avait "réécrit l'histoire officielle"! Selon lui,l'homme du 2 décembre 1851 est un grand homme qui mérite une réabilitation! Collectif "NON A NAPOLEON LE PETIT,NON A ESTROSI" http://nonanapoleon3.canalblog.com/ Portail information libre: http://nissaebasta.canalblog.com/

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17 mai 2009

Le sac du Palais d’Été

Cet épisode très peu glorieux, et même bien pire, pour l’Angleterre victorienne et la France de Napoléon III, a été remis en lumière à l’occasion de la vente Saint Laurent & Berger qui a eu lieu à Paris. Au cours de ce qui a été qualifié de « vente du siècle » Chisties’s a proposé deux sujets en bronze (têtes d’animaux) représentant les signes astrologiques chinois que les pillards franco-anglais avaient arrachés à l’une des fabuleuses fontaines du palais d’Été. Des milliers d’objets précieux ont ainsi été volés, les plus somptueux ayant été « prélevés » pour Victoria et Napoléon III qui n’hésitèrent pas à s’instituer receleurs.

Le général Cousin-Montauban que Napoléon III fit comte de Palikao ramena pour lui, des chariots entiers d’objets de valeur, qu’il fit vendre petit à petit aux enchères à Paris… Il osa même réclamer une dotation supplémentaire pour ses « exploits » ; l’empereur la lui accorda mais la Chambre, pourtant composée de séides du régime, recula devant le scandale et refusa de la voter. Aujourd’hui, le gouvernement chinois a réclamé sans succès les deux bronzes recelés et un acheteur chinois a gelé la vente de ces deux objets en enchérissant jusqu’à 15,7 millions d’euros pour chacun d’eux et la vente acquise, a refusé de les payer.

Il faut rappeler que cette expédition anglo-française était la troisième en Chine. Les deux puissances dit-on pudiquement, voulaient contraindre la Chine à « s’ouvrir au commerce occidental ». On oublie souvent de dire que le commerce, c’était celui de l’opium. Le gouvernement chinois ayant fait saisir et brûler des cargaisons d’opium introduites illégalement dans le pays par des négociants occidentaux, l’Angleterre et la France, envahirent la Chine, déclenchant la troisième « guerre de l’Opium ». Lord Elgin célèbre pour avoir pillé et dévasté le Parthénon ainsi que le baron Gros, accompagnaient l’expédition en qualité d’ambassadeurs extraordinaires. Les chefs des deux armées le lieutenant Sir Hope Grant et le général Cousin-Montauban se brouillèrent d’abord, l’un accusant l’autre de « prélever » une part de butin trop importante ; puis, tels des brigands de grand chemin, ils mirent en place une « commission mixte » destinée à planifier « équitablement » le pillage. Les Chinois firent 39 prisonniers occidentaux ; ils en exécutèrent 19 (probablement les officiers trouvés porteurs d’objets volés) et libérèrent les autres.

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Ce fut le prétexte officiel du sac du palais d’Été. Mais en réalité, cet acte inqualifiable digne de barbares était destiné à contraindre l’empereur de Chine à signer le traité de « commerce », tout en se remplissant les poches. Les Français arrivés les premiers commencèrent le pillage avant les Anglais, qui furieux mirent les bouchées doubles ; on vit des sapeurs français attaquer à la hache des horloges précieuses pour en arracher les diamants, on vit briser les jades, et les laques antiques qui ne pouvaient trouver place sur les chariots surchargés d’objets. Les délicates calligraphies de grands poètes, et les soies précieuses tissées et brodées pour les empereurs servirent de litière aux chevaux. Pour finir, les pillards incendièrent méthodiquement tous les bâtiments.

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Victor Hugo que l’on interrogea sur cet évènement fit une réponse qui mérite d’être mise en exergue au moment où toute une camarilla politico-bonapartiste, tente de faire réhabiliter Napoléon III et notamment à Nice, pour les « fêtes » qui seront organisée par M. Estrosi pour le 150e anniversaire de l’annexion de Nice. Le régime de Napoléon III, fut le plus « tripoteur » qu’il n’y ait eu en France. Certes le « feu d’artifice impérial » fut splendide pour la Cour, les banquiers et les spéculateurs ; mais dans le même temps, la dictature régnait, la presse était censurée, les opposants déportés, les ouvriers assommés de travail dans les usines et très peu payés. Aux laudateurs de ce régime immoral de profiteurs véreux et de parvenus, il faut rappeler que tout ce beau monde qui se pressait aux Tuileries et au Jockey Club s’accommodait sans sourcilier que des enfants de sept ou huit ans tirent des chariots dans les mines de charbon, pour leur procurer de plus gros bénéfices.

Aujourd’hui certains historiens de salon, stipendiés par de puissants lobbies, vantent dans des livres, conférences ou émissions télévisées le vernis tapageur du second empire pour préparer l’opinion à la « réhabilitation » du dictateur du Deux-Décembre ; ils occultent ce que ce luxe dispendieux et de mauvais goût, fruit de la spéculation, de la concussion et souvent de l’escroquerie, a coûté de sueur et de peine au peuple, arraché à la terre et jeté dans les usines aux cadences infernales.

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On tente même d’attribuer à Napoléon le Petit le mérite de l’industrialisation du pays, alors que ce mouvement, dû aux grandes inventions du siècle a été le même dans toute l’Europe. En France, l’empereur, sa famille, ses maîtresses, ses courtisans et ses banquiers, n’ont fait que profiter à outrance de cette industrialisation naissante en trafiquant dans tous les domaines ou leur haute position leur permettait d’intervenir. L’empereur et son demi-frère Morny spéculèrent personnellement, édifiant des fortunes considérables ; Napoléon mit même la main sur des paquets d’actions de mines d’or en Alaska… et les papiers trouvés aux Tuileries prouvent qu’il trempa dans l’affaire Jecker et dans d’autres opérations douteuses.

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Eugénie qui entassait les toilettes dans une aile entière des Tuileries et des monceaux de pierreries dans ses écrins (un seul de ses bijoux était serti de plus de 5 000 diamants !) ne se contentait pas de dépenser des millions chez le joaillier Mellerio et ses confrères ; elle spéculait également n’hésitant pas à se livrer à la concussion : Morny, lui remit gracieusement (entre autres « cadeaux ») pour huit millions de bons Jecker afin qu’elle favorise l’expédition militaire du Mexique ; pays où les pontes du régime spéculèrent davantage encore, après son occupation par les troupes françaises, en créant de mirifiques sociétés destinées à gruger les gogos, c’est-à-dire les épargnants français. Il n’est pas étonnant que dès que fut connue à Paris la défaite de Sedan, le régime corrompu et haï, tomba en une heure ; il ne trouva pas un seul défenseur, même les militaires mirent « crosse en l’air ». Née dans la boue, le sang et la honte, la dictature impériale finit de même, avec en prime l’invasion de la France ; à Paris assiégé on mangea du rat pendant que réfugiés en Angleterre, Napoléon et Eugénie faisaient le compte de leurs énormes rentes.

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Sans oublier que la perte de l’Alsace et la Lorraine dont fut directement responsable Napoléon le petit, entraîna les deux guerres mondiales suivantes. Il convient de rappeler à ceux qui tentent de réhabiliter le « grand truqueur de plébiscites » (dont celui de Nice et de Savoie), ce qu’en a dit le général de Gaulle, quand en 46 on lui proposa de se faire plébisciter pour conserver le pouvoir : « Me faire plébisciter ? Impossible. En France, la famille Bonaparte a rendu tout plébiscite impossible ! ».

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Six mois après l’invasion de Nice par les troupes françaises, à l’autre bout du monde, le palais d’Été était livré aux flammes (7 et 8 octobre 1860). Victor Hugo exilé fut encore une fois la conscience de la France. Voici le magnifique texte rédigé à Hauteville House et daté du 25 novembre 1861 :

« Vous me demandez mon avis, Monsieur, sur l’expédition de Chine. Vous trouvez cette expédition honorable et belle, et vous êtes assez bon pour attacher quelque prix à mon sentiment ; selon vous, l’expédition de Chine, faite sous le double pavillon de la reine Victoria et de l’empereur Napoléon, est une gloire à partager entre la France et l’Angleterre, et vous désirez savoir quelle est la quantité d’approbation que je crois pouvoir donner à cette victoire anglaise et française ».

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« Puisque vous désirez connaître mon avis, le voici : Il y avait dans un coin du monde, une merveille du monde : cette merveille s’appelait le palais d’Été. L’art à deux principes, l’idée qui produit l’art européen, et la Chimère qui produit l’art oriental. Le palais d’Été était à l’art chimérique ce que le Parthénon est à l’art idéal. Tout ce que peut enfanter l’imagination d’un peuple presque extra-humain était là. Ce n’était pas comme le Parthénon une oeuvre une et unique ; c’était une sorte d’énorme modèle de la chimère, si la chimère peut avoir un modèle. Imaginez une sorte de construction inexprimable, quelque chose comme un édifice lunaire, et vous aurez le palais d’Été. Bâtissez un songe avec du marbre, du jade, du bronze et de la porcelaine, charpentez-le en bois de cèdre, couvrez-le de pierreries, drapez-le de soie, faites-le ici sanctuaire, là harem, là citadelle, mettez-y des dieux, mettez-y des monstres, vernissez-le, émaillez-le, dorez-le, fardez-le, faites construire par des architectes qui soient des poètes les mille et uns rêves des mille et unes nuits, ajoutez des jardins, des bassins, des jaillissements d’eau et d’écume, des cygnes, des ibis, des paons, supposez en un mot une sorte d’éblouissante caverne de la fantaisie humaine ayant une figure de temple et de palais, c’était là ce monument. Il avait fallu, pour le créer, le lent travail des générations. Cet édifice qui avait l’énormité d’une ville, avait été bâti par les siècles, pour qui ? Pour les peuples. Car ce que fait le temps appartient à l’homme. Les artistes, les poètes, les philosophes, connaissent le palais d’Été ; Voltaire en parle. On disait, le Parthénon en Grèce, les pyramides en Égypte, le Colisée à Rome, Notre-Dame à Paris, le palais d’Été en Orient. Si on ne le voyait pas, on le rêvait. C’était une sorte d’effrayant chef-d’œuvre inconnu entrevu au loin dans on ne sait quel crépuscule, comme une silhouette de la civilisation d’Asie sur l’horizon de la civilisation d’Europe ».

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« Un jour, deux bandits sont entrés dans le palais d’Été. L’un a pillé, l’autre a incendié. La victoire peut être une voleuse, à ce qu’il paraît. Une dévastation en grand du palais d’Été s’est faite de compte à demi entre les vainqueurs. On voit mêlé à tout cela le nom d’Elgin, qui a la propriété fatale de rappeler le Parthénon. Ce que l’on avait fait au Parthénon, on l’a fait au Plais d’Été, plus complètement et mieux, de manière à ne rien laisser. Tous les trésors de toutes nos cathédrales réunies n’égaleraient pas ce formidable et splendide musée de l’Orient. Il n’y avait pas seulement là des chefs-d’œuvre d’art, il y avait des entassements d’orfèvrerie. Grand exploit, belle aubaine. L’un des deux vainqueurs a empli ses poches, ce que voyant l’autre a rempli ses coffres ; et l’on est revenu en Europe, bras dessus bras dessous, en riant. Telle est l’histoire de ces deux bandits »

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« Nous, Européens, nous sommes les civilisés, et pour nous, les Chinois sont des barbares. Voilà ce que la civilisation a fait à la barbarie. Devant l’histoire, l’un des deux bandits s’appellera la France, l’autre s’appellera l’Angleterre. Mais je proteste et je vous remercie de m’en donner l’occasion ! Les crimes de ceux qui mènent ne sont pas la faute de ceux qui sont menés ; les gouvernements sont quelquefois des bandits, les peuples jamais. L’empire français a empoché la moitié de cette victoire et il étale aujourd’hui, avec une sorte de naïveté de propriétaire, le splendide bric-à-brac du palais d’Été. J’espère qu’un jour viendra où la France, délivrée et nettoyée, renverra ce butin à la Chine spoliée. En attendant, il y a vol et deux voleurs. Je le constate. Telle est, Monsieur, la quantité d’approbation que je donne à l’expédition de Chine » « Victor Hugo ».

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L’impératrice que l’on avait proclamée « marraine de l’expédition de Chine », prisait fort les « chinoiseries » ; les plus beaux objets volés que l’armée lui offrit, furent exposés sans vergogne aux Tuileries, dans le pavillon de Marsan, puis conservés dans son musée personnel au palais de Fontainebleau, ce qui donne la mesure de l’indignité de ces souverains d’occasion qui durent leur couronne à un coup d’état sanglant. Quelques jours avant la chute du régime, Eugénie retrouvant les instincts de son ancienne condition, pensa à sauver la caisse. Elle fit passer à l’étranger par la valise diplomatique autrichienne, tous ses bijoux et le livre d’Heures de Marie-Antoinette. Dans l’affolement, les « chinoiseries » furent oubliées à Fontainebleau ; une partie de la collection s’y trouve toujours.

3 janvier 2009

Rappelons le palmarès de Napoléon le petit...

Le maire de Nice a pris, avant même que d’être élu, la tête d’une camarilla parisienne faussement intellectuelle, faussement érudite, à la recherche de la médiocre notoriété médiatique que peut donner notre temps qui ne vit que de trompeuses apparences ; cette coterie de salon, éloignée des préoccupations populaires, prétend faire réhabiliter le dictateur sous prétexte que ce personnage ne devrait son affreuse réputation qu’à la vindicte de Victor Hugo qui le surnomma “Napoléon le Petit”. Mais ce ne sont pas seulement Victor Hugo, Henri Rochefort, Victor Noir ni des centaines d’autres qui l’ont flétri, qui ont jeté “l’Homme du Deux-Décembre” dans les poubelles de l’Histoire, ce sont ses actes, tout simplement.


Cet individu qui institua un régime dictatorial et “tripoteur” comme on disait à l’époque, ne fit que profiter politiquement et financièrement de l’essor industriel dû aux inventions et aux progrès techniques du XIXe siècle. On peut résumer sa vie et son œuvre à une longue suite de forfaits, de trahison, de catastrophes et de sang : 1836 tentative de coup d’Etat à Strasbourg : exil aux Etats-Unis ; 1840 tentative de coup d’Etat à Boulogne : captivité au fort Ham ; 1846 évasion ; élu député puis président de la république en 1848, jure fidélité à la Constitution ; 2 décembre 1851 coup d’Etat qui renverse la république ; Le putschiste avait fait réquisitionner la veille 25 millions à la Banque de France et distribua cette fortune à ses complices, aux généraux et aux soldats. Féroce répression : selon les chiffres « officiels » plus de 400 morts à Paris sur les barricades et 300 fusillés, 32 départements en état de siège, colonnes infernales qui pourchassaient les républicains résistants en province, lesquels étaient fusillés, emprisonnés ou envoyés au bagne. Luttes féroces dans une vingtaine d’entre eux dont la Drôme, l’Hérault, le Var et les Basses Alpes ; 26 642 personnes arrêtées ou poursuivies, 20 000 condamnées à diverses peines, dont : 239 déportées à Cayenne, 9 530 déportées en Algérie, 1 545 condamnées à l’éloignement, ou à l’expulsion, 2 804 condamnées à l’internement. Jules Simon écrivit que “ces chiffres officiels étaient inférieurs de plus de la moitié à la réalité”. La représentation nationale fut décapitée : 4 députés déportés à Cayenne, 1 en Algérie, 84 expulsés de France avec interdiction de revenir sous peine de déportation (dont Victor Hugo et Schoelcher), 18 éloignés et assignés à résidence. L’un des premiers actes du dictateur fut de rétablir la peine de mort que la république de 1848 avait abolie.


Le dictateur ne se maintint au pouvoir que par la censure de la presse, les lois et tribunaux d’exception, les candidatures officielles et les plébiscites truqués. Le 18 juillet 1870, alors que l’Empire était soi disant devenu “libéral” 49 opposants, enchaînés comme du bétail, furent traînés devant le tribunal d’exception de Blois pour complot ; le grand patriote et érudit Niçois Henri Sappia qui était du nombre fut condamné sans preuves à 15 ans de prison ! Et M. Estrosi, à qui il faut rappeler qu’un boulevard à Nice porte le nom d’Henri Sappia, se récrie quand Victor Hugo nomme le tyran : Napoléon le Petit ! Si l’on honore à Nice Napoléon le Petit, il faudra voiler les plaques qui portent les noms de Garibaldi et d’Henri Sappia, qui eux sont de vrais héros niçois. Qui réécrit l’His-toire, Victor Hugo qui l’a vécue et subie comme tant de républicains où la camarilla que préside M. Estrosi ? Mais ils ne parviendront pas à transformer une histoire écrite avec le sang en histoire à l’eau de rose. Quand on lit seulement vingt pages au hasard du Napoléon le Petit, histoire d’un crime de Hugo, qui relate la sauvagerie de la répression lors du coup d’Etat, on regrette instantanément que cet homme n’ait pas été châtié comme il le méritait. Ceux qui veulent s’éclairer sur le personnage doivent absolument lire cet ouvrage.


Donnons encore quel-ques détails sur la moralité du régime dont M. Estrosi vente les “vertus”. Pendant qu’Eugénie surnommée “Chiffons” (qui disposait d’un train spécial aménagé avec un luxe oriental) dépensait des fortunes pour enrichir ses écrins de bijoux et entassait des monceaux de toilettes dans des galeries entières des Tuileries, Morny, demi-frère du dictateur (que le coup d’état du 2 décembre avait sauvé d’une banqueroute personnelle imminente) fit une fortune dans l’agiotage et les opérations sur les Chemins de fer ; il diffusa aussi les fameux bons “Jecker” qui provoquèrent la guerre du Mexique. Le duc de Persigny fit tout autant. Il se nommait Fialin et son titre ducal fut la récompense de son active complicité lors du coup d’Etat. La vie privée de Napoléon III fut déplorable du début à la fin et la France par le biais de la liste civile désintéressa ses anciennes maîtresses, entretint celles du moment, ainsi que les nombreux enfants illégitimes qu’il n’avait pas reconnus ; en 1869 il titra l’un d’eux comte d’Orx et lui offrit un domaine de 1 200 hectares…


A ce sommaire mais édifiant palmarès il faut rajouter la désastreuse guerre du Mexique engagée pour une sordide affaire d’argent (La dette Jecker) et qui, outre le sang versé, ruina beaucoup de porteurs français souscripteurs de sociétés mirifiques mon-tées au Mexique par des officines proches du trône. Napoléon finit par retirer ses troupes et sans état d’âme laissa fusiller Maximilien qu’il avait persuadé d’accepter la couronne Mexicaine ; à son insu, l’éphémère et naïf souverain lui avait servi d’homme de paille. La guerre contre la Prusse, qui se terminera par la honteuse capitulation à Sedan, l’invasion de la France, le siège de Paris pendant lequel la population en fut réduite à marger les rats, une énorme indemnité de guerre, la perte de l’Alsace et de la Lorraine qui provoqua la guerre de 14-18, l’humiliante proclamation de l’Empire Allemand à Versailles dans la galerie des Glaces, et l’explosion populaire qui provoqua la Commune. Déchu, celui avait pris pour devise “L’Empire, c’est la Paix” et n’avait fait que des guerres sera libéré par les Prussiens après quelques mois de séjour doré dans un château où entouré de quelques maréchaux prisonniers formant sa cour, il pouvait recevoir et correspondre à sa guise. Exilé en Angleterre, après avoir renversé la république, ruiné et amoindri et humilié la France, l’empereur déchu complotait toujours. Un nouveau coup d’Etat était prévu au printemps 1873 à Lyon avec la complicité du général Bourbaki, gouverneur militaire de la ville (rappelons qu’en pleine guerre Bourbaki s’était enfui en Suisse avec ses troupes, pendant que Garibaldi prenait un drapeau aux Prussiens)… Usé par les plaisirs et une vie des plus dissolue, le césar de pacotille souffrait aussi de la maladie de la pierre ; ceci contrariait ses projets car cette affection lui interdisant de monter à cheval, condition indispensable pour haranguer les troupes casernées à Lyon. Afin d’être opérationnel au printemps, il décida imprudemment de se faire opérer à la hâte au début de l’année, trois fois à quelques jours d’intervalle ; il décéda sur la table d’opération le 9 janvier 1873, davantage victime de son ambition maladive et des abus, que de la maladie. Le hasard, sous la forme d’un bistouri anglais évita à la France un nouveau coup d’Etat.


Que pourrions-nous mettre à son actif ? Il fit abattre d’anciens îlots pour tracer les grands boulevards à Paris ? Mais c’était dans le but premier d’éviter les barricades et de pouvoir faire manœuvrer ses troupes en cas d’émeute ; le canal de Suez et les Chemins de fer ? C’était pour procurer d’immenses profits aux banques, soutiens du régime à ses complices et à lui-même. Il a fini, par octroyer le droit de grève ? Oui mais en interdisant aux ouvriers le droit d’association ; il a gouverné légalement par plébiscites ? Oui, mais ils étaient truqués ; il y avait pourtant des élections ? Oui, mais il désignait des “candidats officiels” qui disposaient de tous les moyens coercitifs et financiers des préfectures… On pourrait continuer longtemps l’énumération. Ce régime fut corrompu à un tel point que les souverains furent même méprisés et abandonnés par ceux qu’ils couvraient d’or. A la chute du régime, l’impératrice ne trouva pas, parmi tous ces profiteurs galonnés et empanachés, une seule personne pour l’aider et la protéger, pas une ! Elle demanda effrayée : “Mais où sont les bonapartistes ?” On lui répondit pudiquement : “Ils sont à la guerre”… C’est l’ambassadeur d’Autriche, qui la conduisit dans la rue, appela un fiacre et disparut ! Jetée sur le pavé comme un encombrant paquet alors que la foule envahissait les Tuileries, elle erra de porte en porte… Elles demeurèrent closes. Son manque de dignité fut tel qu’elle finit par s’asseoir sur un perron pour attendre… son dentiste ! Etant Américain et politiquement neutre il la reçut et la cacha. Sa fuite vers l’Angleterre fut tout aussi lamentable. Marie-Antoinette fut extrêmement digne dans la charrette qui la conduisait à l’échafaud et certains de ses partisans tentèrent sans succès de la faire fuir, Louis XVI trouva des nobles, des Suisses, et des gardes du corps pour mourir pour lui le 10 août aux tuileries, Charles X embarqua à Boulogne pour l’exil entouré de 20 000 hommes, des troupes fidèles s’étaient proposées pour protéger Napoléon 1er lors de sa seconde abdication… Et bien Eugénie, reine des fêtes de l’Empire, entourée de Maréchaux, de généraux, de ministres, de préfets, d’ambassadeurs, d’archevêques, passant des revues, acclamée par une claque composée de policiers civils, ne trouva personne…

De Prusse, Napoléon le Petit écrivit à son épouse exilée en Angleterre : “Lors-que je serai libre, je voudrai aller vivre avec toi et Louis dans un petit cottage avec des bow-windows et des plantes grimpantes. Je me suis amusé à faire un budget qui correspondrait à ce que nous pourrions avoir de revenus je te l’envoie…” ; quelle grandeur d’âme ! pendant que le responsable de la catastrophe pensait à son magot et aux plantes grimpantes, dans Paris assiégée, on mangeait des rats… Ceux qui veulent “réhabiliter” un tel homme, un tel régime, ont une très curieuse idée de la démocratie, et quand il s’agit du maire de Nice, les Niçois peuvent légitiment s’inquiéter.

Ce régime corrompu jusqu’à moelle était déconsidéré et méprisé même par ceux qui le composaient et en tiraient profit. Ce détail est loin d’être négligeable, il confirme sa véritable nature : une association d’escrocs assoiffés de profits, de comploteurs toujours à l’affût d’un avancement, de militaires qui rêvent de guerre et de commandements, de juristes prêts à trahir les lois, des ministres serviles qui suivent l’homme qui peut les élever encore plus haut… Et un prince-président qui coordonne toute cette cour des miracles des beaux quartiers pour renverser la République dans un bain de sang. Les opposants qui ne sont pas morts sont exilés, le peuple est muselé d’une main de fer, les libertés sont supprimées, les élections sont truquées et durant dix huit ans tout ce beau monde entasse les profits, les honneurs, les places, les prébendes, plastronne à l’opéra, ne boit que du champagne millésimé et entretient des ballerines… Un capitaine coule avec son bateau, mais ce régime-là, s’effondre dans la honte d’une capitulation sans gloire et tout le monde se volatilise instantanément, comme des malfaiteurs à la vue du gendarme… Quand le décor s’effondre, l’impératrice de ce grand bal des vanités, de la concupiscence, de la trahison et du déshonneur, se retrouve seule, abandonnée sur le pavé de Paris. Mais la régente de l’empire, dans un dernier élan de grandeur sublime, pensant aux armées défaites, aux soldats morts, aux prisonniers qui manquaient de tout, à la France envahie, à Paris menacée, avait pris la veille de sa fuite… la précaution de faire mettre ses malles de bijoux à l’abri dans une ambassade étrangère ! Tout est perdu, le pays est par terre, sauvons la caisse…

2 janvier 2009

L'assassinat de Victor Noir

Pour pouvoir lire les texte cliquez pour agrandir les images

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4 août 2008

Revue de presse

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20 juillet 2008

Communiqué de la Ligue Savoisienne

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13 juillet 2008

Communiqué LRLN « NON A NAPOLEON LE PETIT »

« La L.R.L.N.  s’élève avec la plus grande fermeté contre le tenue des manifestions qui les 19 et 20 juillet prochain, auront lieu à Plombières pour honorer Napoléon III et Cavour.  Elles sont le prélude à la réhabilitation de napoléon III et au rapatriement de sa dépouille en France. L’un des principaux promoteurs de ce scandaleux projet est M. Christian ESTROSI, maire de Nice. Ce dernier a pris la tête d’une coterie de nostalgiques du second Empire, régime corrompu s’il en fut. Malheureusement, des élus figurent au Comité « d’honneur » ( !) des fêtes de Plombières ; il s’agit, outre M. ESTROSI,  de :

        M. Hervé Gaymard, président du Conseil général de Savoie

        Mme Bernadette LACLAIS, maire de Chambéry

        M. Christian Monteil, président du Conseil général de Haute Savoie

        M. Jean-Luc Rigaut, maire d’Annecy

Il est scandaleux que des élus républicains honorent un dictateur qui le 2 décembre 1851 renversa la République dans le sang et déporta des milliers d’opposants à Cayenne. Ce personnage s’est illustré par des lois d’exception, la censure de la presse, des plébiscites truqués, des « candidats officiels », de douteuses affaires de Banque, la déportation de Victor Hugo et de Schoelcher (à qui l’on doit l’abolition de l’esclavage). Il est responsable de la désastreuse guerre du Mexique et du conflit de 1870 qui permit l’instauration de l’empire allemand, de la perte de l’Alsace et de la Lorraine qui provoqua un peu plus tard la guerre de 14-18 et sa conséquence directe, la guerre de 1940.

Les élus impliqués dans ces manifestions se déshonorent, déshonorent leurs électeurs et la République qui avait déchu et banni à jamais le dictateur. La L.R.L.N. a crée un Comité « Non à Napoléon le petit » et appelle tous les démocrates à se mobiliser pour empêcher la réhabilitation d’un dictateur. S’ils ne le font pas aujourd’hui, dans un demi-siècle on réhabilitera, qui sait, Franco et Pinochet, et l’on présentera Goebbels comme un génie de la publicité incompris en son temps. Cette atterrante perspective doit être conjurée en refusant fermement aujourd’hui la réhabilitation de celui qui, trahissant son serment, renversa la République pour instaurer la dictature».

                                                                 Le président de la L.R.L.N.

                                                                       Alain ROULLIER 

12 décembre 2007

collectif : "NON A NAPOLEON LE PETIT, NON A ESTROSI"

C O M M U N I Q U E :

“La L.R.L.N. est scandalisée du projet formé par M. Estrosi qui prétend rapatrier et honorer en France la dépouille de « l’homme du 2 décembre ». Après des tentatives de putch en 1836 à Strasbourg et en 1840 à Boulogne, ce personnage renversa la République le 2 décembre 1851 et fit arrêter, fusiller, déporter ou bannir des dizaines de milliers de Républicains. Désireuse de s’opposer à ce projet inacceptable, la L.R.L.N. vient de créer le Collectif   “Non à napoléon le petit, Non à estrosi”. Afin d’alerter l’opinion publique et les élus 26 642 cartes postales (chiffre officiel et minoré des victimes) dénonçant ce scandale seront imprimées et adressées dans toute la France aux hommes politiques et aux acteurs de la vie sociale. Nous demandons à tous les démocrates de s’opposer très fermement, à tous les niveaux et par tous moyens, à ce projet indigne qui déshonore la République comme les Citoyens ».

                                                                                 Le président de la L.R.L.N.

                                                                                       Alain ROULLIER

Collectif  « Non à napoléon le petit, Non à estrosi » -Téléphone 06 12 86 25 05

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collectif : "non a napoleon le petit"
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